Arne Vinzon

Les rochers

Pionnier de la synthwave française révélé par Les otaries et Lente dépression, Arne Vinzon sera de retour pour un cinquième album le 04 avril et convoque les fantômes du passé qui, du fond des mines aux rivages fleuris, traînent joyeusement leur boulet. A propos de fantômes (Les Disques Pavillon) est avant tout une histoire de retrouvailles, celles du duo électrique (re)composé par Arnaud Vincent et Matthieu Devos, qui avaient chacun pris des chemins de traverse alors qu’ils préparaient un nouvel album. En reprenant la barre de ce vaisseau fantôme longtemps abandonné, les deux compères signent un retour aux sources évident, à l’image des versions originales de Je n’accroche plus, Kepler 452b et Jeremiah Johnson, très éloignées des versions solitaires et minimales qui figuraient dans l’EP La Dernière Flèche (2018). Les mots et l’humour d’Arnaud, le son de Matthieu, l’alchimie du duo opère à nouveau, naviguant entre nostalgie et avant-gardisme. Tel le coyote de Tex Avery, Arne Vinzon voit en notre époque un drôle d’oiseau insaisissable et, ne pouvant le rattraper, se sent dépassé en permanence, inquiet de cette course vertigineuse. Un «Bip bip» robotique, implacable, qui trace à la vitesse de la fibre. Les bouleversements, l’instabilité, le brouhaha, Arne Vinzon n’accroche plus à tout ça. Face à ce dérèglement des sens, les fantômes font figures de boussoles figées dans le temps, sortes de doudous tout doux drapés d’un blanc un peu passé. Après Charleroi en janvier, on découvre le 07 mars le titre Les Rochers, un irrésistible trip sous-marin enchanté et lancinant.

BABA WAZO

Elle dit

Basile Théoleyre, auteur compositeur multi-instrumentiste, baigne depuis longtemps dans la chanson française et les musiques du Monde, ces musiques mélodieuses dont il ne comprend pas les textes mais dont il pense pourtant saisir le sens. Il s’agit pour lui de retrouver la musicalité de la langue qui suggère plus qu’elle ne décrit, sans se priver pour autant du plaisir du sens. Dans cette entreprise il est accompagné par Benjamin Colin à la batterie et Maximilien Helle-Forget aux claviers. Et c’est ainsi qu’ils sortent leur 1er EP en 2021, dès lors rejoints sur scène par Youssef Boukella à la basse. Fort de ses influences musicales syncrétiques, Baba Wazo se déploie au-delà des frontières entre chanson, world music, jazz et rock pour faire entendre sa propre musique francophone du Monde ! Après le single Déni en duo avec Mehdi Askeur, chanteur emblématique de l'Orchestre National de Barbès, Baba Wazo présente Elle dit. Sur une rythmique rumba assez dansante, la chanson aborde ces petits riens de la vie qui nous permettent de prendre de la hauteur, de nous extraire du train-train. Perdus dans le tourbillon de la vie, seule la sublimation (grâce à la danse, au rire ou une simple balade dans la nature) nous permet de laisser place à la joie et à l’émerveillement. On retrouve Léopoldine HH aux chœurs.

Johannes

The One

Multi instrumentiste délicat, Johannes aime habiller l’intime de symphonies de poche. Sa musique brouille les repères stylistiques et temporels : la douceur baroque des cordes côtoie les aspérités des machines, le dénuement flirte avec les envolées orchestrales, le fragile avec l'effervescent. En live, Johannes se livre entier, porté par les émotions qui irriguent ses compositions. Une mise à nu sensible, sur le fil. Projet solo initié en 2020, Johannes a été accompagné pendant 2 ans par la SMAC, le 6par4 et Mayenne Culture, et a pu bénéficier de diverses formations et résidences. En 2022, il s’est notamment produit au festival des 3 Eléphants, à la Scène Nationale Le Carré, et aux Bars en Trans : son projet musical sensible surprend, et touche son public. Il travaille depuis 2023 en booking avec Pypo Production. Son premier single, You are the One, est à l’image de son EP The One dont la sortie est prévue pour ce 07 mars : empreint de romantisme baroque, plaçant le sensible au cœur, Johannes y drape ses obsessions de strates de voix et de cordes.

David Guez

The Price Of Illusion

David Guez est artiste et auteur. Il réalise des projets dont les deux moteurs fondamentaux sont : La notion de « lien » : lien social, lien entre les différents médiums et entre les différentes pratiques, lien associé à une idée de l’altérité où les nouvelles technologies seraient le moyen d’échanger avec l’autre. La notion de « public », au sens le plus ouvert du terme : « un art ouvert et disponible à tous les publics » et au sens politique et social : « un art qui questionne les libertés publiques et intimes et qui propose des alternatives ». Ces deux approches lui ont permis d’inventer des « objets » et des « matrices » qui questionnent des sujets contemporains et leurs liens avec les nouvelles technologies. Il s’agit de thèmes aussi variés que les médias libres, les sciences, la psychanalyse, le rapport au temps, les usages collaboratifs de l’internet, les problèmes d’identité, de pertes de liberté et les questions d’archivage. Parmi ses derniers projets, Une Intelligence Artificielle Collective qui lutte avec les IA de google & Facebook, Une crypto monnaie temporelle dont le temps est la base d’échange, une plateforme web indépendante d’artistes et d’auteurs, un casque de réalité virtuel connecté au cerveau. Ces projets sont présentés en France et à l’étranger dans des centres d’art ou festivals (Centre Pompidou, Jeu de paume, Gaiété Lyrique…)